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A la une, Etudes sectorielles
La situation du marché de la construction dans le secteur du logement neuf devient de plus en plus préoccupante.

Comment expliquer la chute des permis de construire (PC) ?

Lors de son bilan 2023, Pôle Habitat FFB expliquait que le contexte restait défavorable :

Hausse du coût des terrains, avec la mise en place du ZAN (Zéro artificialisation nette), qui vise à réduire les conséquences environnementales de la construction et de l’aménagement urbain sur les sols.

Flambée des coûts de construction observée depuis 2021, notamment due à l’explosion des prix des matériaux, ce qui impacté les prix ventes des produits finis. En ce qui concerne le prix de construction des maisons individuelles entre 2020 et 2023, on constate une hausse de +23,7 %.

Augmentation des taux de crédit qui touchent fortement les acquéreurs emprunteurs, depuis janvier 2022.


2023 – 2024

L’année 2023 a été marquée par une crise sans précédent. Les chiffres révélés par la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) confirment un effondrement des activités. 


Selon Sitadel, les s
tatistiques de construction neuve, d’avril 2023 à mars 2024, 358.600 logements ont été autorisés à la construction. C’est :
88.500  logements de moins que lors des 12 mois précédents (- 19,8 %)
22% de moins que lors des 12 mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). 


La situation continue de se dégrader en mars 2024 :


22.500 logements ont été mis en chantier, soit 1.300 de moins qu’en février (- 6 %).

Le nombre de logements débutés en mars 2024 est < de 30 % à sa moyenne des 12 mois précédant la crise sanitaire.

 

Les régions les plus touchées

Selon les services du ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire  a dégringolé : 
 de plus de 32% en Centre-Val de Loire,

de près de 29% en Provence-Alpes-Côte d’Azur. 


A contrario, la crise est un peu moins violente :

en Occitanie (-15,8%),

dans les Hauts-de-France (-10,2%).


Les perspectives du marché de la construction dans le secteur du logement neuf

La Fédération française du bâtiment reste très pessimiste pour 2024, et parle d’un véritable crash avec seulement près de 250.000 logements commencés, soit un ratio de 8 mises en chantier pour 1 000 ménages en France, ce qui nous ferait revenir au niveau du début des années 1950 !

La baisse de l’inflation pourrait cependant permettre une légère détente du marché du crédit, mais elle serait contrebalancée par l’amputation des dispositifs de soutien au logement neuf.

Selon l’Observatoire des métiers du BTP, la crise du logement neuf existe, mais on note une augmentation de la demande de travaux en entretien-rénovation, notamment sur les rénovations énergétiques, qui semble être le seul secteur en croissance. 

En effet, le marché de la rénovation en France pourrait jouer un rôle pour compenser la baisse des permis de construire. Il devrait y avoir notamment une progression annuelle de 6.1% en 2025 et 2030 pour la rénovation énergétique, si toutefois les dispositifs d’aides étaient maintenus. 

De nombreux acteurs du secteur estiment que ce chiffre pourrait être abaissé dû : 

aux taux réduits de TVA (s’ils étaient revus à la hausse)
aux difficultés renforcées d’accès au financement pour les maîtres d’ouvrage
aux tensions sur les marges et des risques économiques pour les entreprises du bâtiment.


Enfin, les modifications apportées au budget 2024 sur le mécanisme “MaPrimeRénov” inquiètent les professionnels du secteur. En privilégiant les rénovations globales au détriment des travaux ciblés, la demande risque de chuter fortement.

 

Le gouvernement, quant à lui vient de proposer de relancer le marché à travers un projet de loi sur une offre de logements abordables, mais l’absence d’incitation fiscale, font douter les principaux acteurs. 

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Prévention, A la une, Etudes sectorielles

Ralentissement économique mondial, bouleversements géopolitiques, inflation généralisée, difficultés d’accès au financement et hausse des délais de paiement entraînent des tensions de trésorerie pour nombre d’entreprises et accroissent significativement le risque de défaillance.

Sur cette fin d’année 2023, le BFR moyen des entreprises a atteint un niveau supérieur à la situation pré-pandémie alors que le niveau de trésorerie confortable constitué par nombre d’entreprises post COVID est désormais révolu.
Nous sommes actuellement dans une phase de difficultés plus structurelles liées aux contraintes rencontrées par les entreprises pour financer leurs besoins opérationnels, face à la disparition progressive des mesures de soutien publiques en sortie de crise et au remboursement des PGE.

Dans ce contexte difficile, il est devenu impératif pour les entreprises de mieux contrôler et réduire leur BFR dont la hausse généralisée s’explique par plusieurs facteurs :




Niveau de stock élevé et ralentissement économique

Les difficultés d’approvisionnement et la volatilité des prix subis en 2021-22 ont amené nombre d’entreprises à constituer de lourds stocks afin de limiter le risque d’approvisionnement et la hausse des coûts d’achat. Ces niveaux de stocks peuvent, dans un contexte de baisse d’activité, peser sur la trésorerie des entreprises.

 

Hausse des délais de paiement

Face aux difficultés économiques actuelles et l’affaiblissement de leur trésorerie, il est de plus en plus courant de voir les entreprises étirer leur crédit fournisseur pour financer leur activité. Cette hausse globale, outre un accroissement des risques de défaillances en chaîne, entraine un besoin accru de liquidités des fournisseurs afin de financer leur propre cycle d’exploitation.


Difficulté d’accès et coût du financement

La dégradation économique et la remontée des taux d’intérêt complexifient davantage les démarches des entreprises qui souhaitent lever ou renégocier des financements externes. Ainsi, alors que le besoin général de solutions de financement court terme augmente, leur accès est plus difficile et leur coût en forte hausse, entraînant des tensions de trésorerie.

Les conditions d’accès au crédit ne devraient pas s’assouplir à court terme, continuant d’impacter l’accès au financement et le niveau de la demande. On estime néanmoins que les taux directeurs de la BCE pourraient être revus à la baisse dans les prochains mois au regard de la stabilisation attendue de l’inflation et la dégradation de la croissance.

À noter que la fin des dispositifs d’aide étatique et le remboursement des PGE exposent de nombreuses entreprises à des risques de défaillance alors que les conditions de refinancement sont difficiles, leurs réserves de cash affaiblies et leurs performances en recul.

 

Nécessité de mieux piloter et réduire le BFR

Dans ce contexte difficile, le niveau de trésorerie moyen des entreprises se dégrade rapidement, au même titre que le nombre de défaillances qui va retrouver des niveaux similaires, voire supérieurs à la situation pré-pandémie : construction, distribution, commerce de gros et transports sont les secteurs les plus impactés par les difficultés actuelles, nombre d’acteurs n’ayant pas pu répercuter la hausse de leurs coûts liés à l’inflation et faisant face à une baisse de la demande.

Cette dégradation généralisée met d’autant plus en exergue l’importance pour les entreprises de mieux piloter et réduire leur BFR en sécurisant leur poste client, délais et conditions de paiement.

Cette situation rend nécessaire une gestion rigoureuse des prévisions de trésorerie, domaine encore mal maitrisé par de nombreuses entreprises, mais qui, dans la situation actuelle, avec les évolutions réglementaires ainsi que l’émergence de nouvelles solutions digitalisées, devrait s’améliorer.


Christophe Pennellier, Directeur des Risques Europe de Cartan trade
Hugo Poinsot, Risk Underwriter de Cartan Trade France


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